Je vois une espèce de tendance en ce moment, disant que le handicap est un superpouvoir utile pour l’insertion dans le monde du travail . Et j’en ai un peu marre. (Venez on râle).
C’est le cliché de l’autiste qu’il faut absolument embaucher parce qu’il a un superpouvoir, une mémoire extraordinaire, l’attention au détail etc. Et en plus on peut faire une série policière avec histoire de le rentabiliser.
Bon, d’un côté l’argument inverse est annulé. Les handicapés ne sont plus des boulets faibles qui vont plomber l’entreprise et qu’on ne doit surtout pas embaucher.
Ce qui m’embête le plus, personnellement (oui avec mes biais), est que la personne handicapée doit se vendre comme surperformante. C’est-à-dire compenser son handicap en étant meilleure que tout le monde, avoir un superpouvoir plaçant la personne au-dessus du commun des mortels.
Le handicap, un superpouvoir à exploiter dans le monde du travail
Attention, certaines personnes se sentent bien en étiquetant leur handicap superpouvoir. Du moment qu’elles sont heureuses comme ça et que cela ne les pousse pas au burn-out, tout va bien.
Mais pour l’autre cas, cela veut donc dire que les personnes handicapées sont obligées de performer beaucoup plus.
Pour une personne sans handicap, pas sure que ce soit une bonne idée…
Alors pour une personne avec handicap, avec une quantité d’énergie physique et mentale limitée… Puis tous les obstacles associés… Si en plus, il faut prouver au monde sa valeur, qui en plus, doit être plus élevé qu’une personne lambda…
On ne devrait pas devoir surperformer. Handicapés ou non.
Notre valeur ne devrait pas être liée à notre performance, notre capacité de production.
Et pourtant… C’est devenu la norme. Dans un pays qui veut installer le suicide assisté, ce n’est pas une si bonne idée.
Tout le monde a le droit de vivre sans être des machines de guerre.