Et si on parlait de la colère de June dans The Handmaid’s Tales ? Pour ceux qui ne connaissent pas la série, je tiens à vous avertir que les personnages vivent les pires horreurs possibles et répétées sur une longue durée. Cela inclut de la torture physique et psychologique. Si vous avez des difficultés avec les thèmes du viol, du meurtre, du suicide, et d’autres thèmes dans la violence, vous pouvez éviter de regarder cette série. Ou la regarder si vous y tenez. Moi-même j’ai du mal avec certains épisodes violents. Si vous voulez en savoir plus sur la série, je vous redirige sur le site d’hypnoweb.
Petit résumé de l’histoire pour comprendre la colère de June
June était une femme comme tout le monde, avec une vie normale comme tout le monde. « Du jour au lendemain » elle se retrouve catapultée dans un monde où les femmes sont séparées en quatre groupes :
- les Marthas : servantes qui font tourner la maisonnée, entre le ménage, la cuisine et les autres tâches
- les Servantes : femmes fertiles qui « ont pour rôle » de faire des bébés, pour les Épouses non fertiles
- les Épouses : femmes des Commandants, qui n’arrivent pas à avoir des bébés parce qu’elles ne semblent pas fertiles et se servent des Servantes pour avoir des enfants
- les Tantes : femmes qui dressent les Servantes pour qu’elles fassent de beaux bébés pour les Épouses et servent Gilead, leur patrie
Si vous connaissez bien la série et que je ne suis pas « assez réaliste », j’essaie de dépeindre la série sans trop teinter cet article des horreurs que vivent les personnages, parce que c’est vraiment difficile. À vous qui me lisez de savoir si vous voulez en savoir plus sur la série.
Sachez aussi que les personnages ne sont pas consentants pour la plupart (il y a bien quelques Épouses qui semblent aimer leur position, et encore que… Même certaines en souffrent).
La colère qui monte
June est une Servante et a vécu plein de traumatismes. Sa colère va faire exploser Gilead.
Il y a une scène sur laquelle je veux revenir dans la saison 4, sans trop vous spoiler. Elle est assise au sein d’un groupe de Servantes et elles parlent de leur vécu.
June ne comprend pas pourquoi les autres femmes ne sont pas en colère et une autre personnage refuse la colère de June.
Pourquoi June devrait se débarrasser de sa colère ?
June a vécu des traumatismes répétés. Elle a des flashbacks. Des scènes de son passé se superposent à son présent. Sans trop spoiler, il y a des moments où « elle n’est plus là ». Envisageons même le stress post-traumatisme complexe sans trop se mouiller…
Pourquoi refuser la colère de June ?
June a des moments où sa colère explose. Parfois cette colère lui permet de dépasser des obstacles. Parfois cela la met dans des situations inadmissibles. Moïra préférerait parler de guérison plutôt que de colère, comme si la colère n’avait pas de place sur le chemin de la guérison aussi.
La dissociation
J’en avais déjà parlé dans cet article dont je vous remets le lien. Résumons tout de même ici. June a vécu des violences. Son cerveau a éteint les fusibles pour éviter de péter un plomb. C’est plutôt bien vu. Le problème est qu’il faut pouvoir lui dire, au cerveau, de rallumer les fusibles !
C’est ce qui donne l’impression que June n’est plus là par moments. Ou à moitié. Absente. Dans le vague, la rêverie. C’est aussi ce qui explique pourquoi elle n’est plus dans le moment présent mais replonge dans les horreurs qu’elle a vécues, « comme si » elles étaient encore en train de se produire. La dissociation coupe les sens, les émotions, rend la vie plus fade.
Mais chez June, il y a un fusible qui s’est rallumé. La colère.
Quand la colère devient rage
C’est même parfois le seul qui est allumé par moments, jusqu’à saturation ! C’est pour ça qu’il y a des scènes où elle n’est plus que ça.
Mais c’est au moins un fusible qui est rallumé. Certes, ce n’est pas le plus agréable ni le plus facile à vivre. Oui, June en devient explosive. Mais elle a réussi à rallumer un fusible. Elle peut apprendre à allumer les autres à nouveau et doser !
Le stress post-traumatique complexe et la gestion des émotions
La personne souffrant de stress post-traumatique complexe a des difficultés à gérer ses émotions. June est une grenade qui peut être dégoupillée à tout moment. Face à ce qu’elle vit c’est compréhensible.
Et il y a la dissociation aussi qui coupe l’accès aux émotions.
Mais il y a autre chose aussi. Nous ne nous autorisons pas à vivre toutes les émotions. Il y a des émotions positives et des émotions négatives. La colère de June est refusée. June devrait plutôt parler guérison. Souvent en séance d’hypnose, les gens veulent se débarrasser de ces émotions pas sympas. La colère, la tristesse, la peine. Les émotions positives ne doivent pas être trop extrêmes non plus parce que « trop », ce n’est pas bien vu.
Un être humain plein d’émotions
Se couper de ses émotions c’est se couper de ce qui fait de nous des êtres humains. Et cela vaut pour toutes les émotions, même celles que nous n’aimons pas. Même si ce n’est pas confortable. Nous sommes comme des peintres à qui il manque des couleurs. Toutes les couleurs sont nécessaires pour faire un tableau humain.
Alors autorisons-nous à vivre toutes nos émotions pour gagner des couleurs et des nuances en plus !
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