Attention, billet d’humeur. Aujourd’hui je râle. Je vous raconte une mésaventure et j’en tire des liens avec l’hypnose… Quand écouter les gens n’a pas l’air si facile que ça…
L’art de parler des sujets qui fâchent…
Contexte…
Twitter, mon compte personnel. Je suis tombée sur un article de presse expliquant que le vaccin contre le covid pouvait provoquer un léger dérèglement des menstruations, temporaire et sans gravité…
Certains mots de l’article m’ont fait sourire… Surtout cet inconvénient décrit tout d’abord comme « non significatif ». Pour ma part, j’aurais pu repeindre mon domicile avec cet effet « non significatif ». Sur le moment, j’ai été quelque peu angoissée. À priori je n’étais pas la seule à rejouer le déluge et l’apocalypse. Je suis tombée, par hasard, sur plusieurs personnes qui racontaient le même phénomène sur Twitter. Nous étions donc plusieurs. Qu’avions-nous en commun ?
Question sous-jacente : est-ce que c’était normal ou fallait-il absolument que j’aille aux urgences ?
L’art d’écouter les gens ou de les bloquer
J’ai finis par apprendre que tous les vaccins pouvaient créer ce genre d’effet, temporaire et sans gravité. Ouf.
Par contre j’aurais aimé l’avoir appris avant, pour être rassurée et prendre les précautions nécessaires.
La publication du journal parlait d’une étude sur le sujet. L’étude expliquait que le cycle pouvait être décalé d’un jour en moyenne.
Sauf que… Pour moi et d’autres personnes, les effets étaient différents.
Ce que j’aurai voulu souligner. Mais apparemment l’avis des personnes concernées ne compte pas. L’avis des personnes avec un utérus ne compte pas. Il ne faut pas parler de règles sur Twitter !
Quand écouter les gens n’est pas inné…
S’en suivit d’un « débat » entre les gens concernés par le problème, et d’autres qui ont voulu souligner que le problème n’existait pas. Parce que l’étude a dit que… Il n’y a pas de lien « prouvé »… Les règles c’est normal…
Tout porte à croire que le soucis n’est pas réel. Sauf que pour certaines personnes, le problème existe. Pourquoi ne pas écouter les personnes concernées ?
Mon idée à moi n’était pas d’attaquer le vaccin, cela ne m’a pas empêcher d’avoir fait la troisième dose. Mon envie était qu’on puisse avertir les gens que ce problème pouvait se produire.
Mais pourquoi faire comme s’il n’existait pas et cacher la parole des personnes concernées ?
L’écoute et l’hypnose
Est-ce qu’on écoute vraiment les personnes concernées par un problème, un phénomène, un mode de vie, une maladie ou tout autre élément ?
De ce que je vois, personnellement, c’est que les gens concernés par un soucis sont :
- pas écoutés
- écoutés sur la forme, et leur parole est cachée sous le tapis de l’ignorance
- écoutés mais leur parole est reniée (« ton soucis n’existe pas, parce que la science a dit que… »)
Et cela me désole… L’écoute active, attentive, ne devrait pas être réservée qu’à l’hypnose…
Je trouve aussi qu’il y a même de la malveillance parfois. Cela va beaucoup plus loin que la simple maladresse. Je pense aux cas où une personne vient expliquer : « J’ai problème A » et que d’autres lui disent que ce n’est pas vrai, et lui demandent de se taire (plus ou moins poliment…).
Et encore… Ce n’est qu’un aperçu de ce que vivent les communautés fols, handi.e.s et toutes celles « en dehors de la norme acceptée ».
Ce que j’aimerai
Quand une personne vient dire « J’ai problème A », « Je suis B », j’aimerai que cette personne soit écoutée. Que la réponse soit au minimum « Ok ». Simplement.
Écoutons les gens. Même si leur parole peut être difficile à comprendre. Je suis sûre qu’on arrivera à rendre cette année covidée plus supportable si on s’y met tous !