Vous connaissez sûrement ces TOC qui gâchent la vie de la personne qui les subit et qui suscitent l’incompréhension de l’entourage. Vous savez aussi peut-être qu’il y a une différence entre les TIC et les TOC. Mais aujourd’hui, parlons de TOC.
J’avais des TOC tellement sévères plus jeune, avec un retentissement tellement douloureux sur ma vie que j’ai spontanément trouvée comment améliorer mon état. Et la technique que j’ai utilisée est en fait une technique qu’on utilise en hypnose. J’ai envie de vous partager ça aujourd’hui.
TOC : définition de cet enfer qui gâche la vie
Il faudrait faire la différence entre les TOC et les TIC, puis faire un tour sur les compulsions, mais restons simple dans cet article.
Ce dont nous allons parler désigne tous ces comportements répétitifs, comme le lavage de mains, vérifier la même chose cinquante fois.
Il y a aussi une partie plus « mentale » avec des pensées obsédantes, comme la crainte de blesser quelqu’un ou la peur d’une catastrophe imminente.
Ces pensées et ces comportements sont intrusifs, ils ne sont pas contrôlables. La personne subit ces deux points et ne peut pas s’en débarrasser. Et en plus ces TOC ont des retentissements sur la vie de la personne. Eh oui… Outre l’aspect angoissant, l’impression de devenir fou que peuvent avoir certains, et d’autres aspects… Les TOC prennent du temps. S’il faut prendre deux heures avant chaque sortie pour tout vérifier et se laver cinquante fois les mains… Autant ne pas sortir… Et imaginez l’état des mains après un tel traitement !
Attention, suivant l’intensité du problème, un traitement médicamenteux pourrait être nécessaire. Je ne suis pas médecin, je ne peux pas vous conseiller à ce sujet. Ce n’est pas mon rôle. En plus, la technique dont je vais parler n’est pas du tout confortable ! Parlez-en à un professionnel de santé qui sera plus à même de vous aider au niveau des médicaments. Pourquoi se priver d’une béquille ?
Les TOC : un mécanisme infernal
Je vais prendre mon cerveau en exemple parce que je consens à partager cette histoire.
Plus jeune j’habitais dans un appartement et j’avais un voisin schizophrène, paranoïaque et tout un tas d’adjectifs encore, qui s’en prenait à ses voisins les plus proches. Ses crises me terrorisaient et j’avais peur qu’il finisse par faire exploser l’immeuble (il avait quelques compétences inquiétantes à ce sujet). Ses crises survenaient souvent le soir. Ce n’était pas évident pour dormir.
À un moment, dans mon lit, je devais vérifier ma chambre avant d’éteindre la lumière. Je suis passée d’une simple vérification visuelle de quelques secondes à devoir vérifier chaque recoin et allumer de nouveau la lumière plusieurs fois, décalant encore plus le moment de m’endormir.
Pourquoi ? Je devais vérifier que j’étais bien en sécurité. Et le TOC était la pensée magique me permettant de m’endormir. Enfin, avant que ça ne déraille. Parce que plus je faisais mes TOC plus il fallait que j’en rajoute !
L’angoisse est tellement forte que le cerveau a besoin de quelque chose de « magique » pour s’en sortir, pour survivre à ça.
Dans le cas que je présente, il n’y a pas à chercher bien loin : stress post-traumatique.
Mais comment comprendre ce qui se passe quand la cause est moins évidente ? En quoi me laver beaucoup trop les mains va m’aider à supporter mon voisin dans cet exemple ?
Dans tout ce que j’ai pu voir, il y a une angoisse derrière, des pensées obsédantes, et des comportements répétitifs pour essayer d’évacuer tout ça. Mais c’est un système qui s’auto-entretien et s’auto-amplifie. Comme si ce n’était pas déjà assez compliqué…
C’est pour ça que je vous mets en garde : il y a des médicaments pour se sentir mieux. Vous pouvez très bien prendre des béquilles, travailler ensuite sur ce qu’il y a derrière ces TOC. Ne faites pas comme moi plus jeune !
S’en débarrasser
À mon humble avis je suis plutôt pour tester différents types de thérapies et prendre ce qui fait bien.
Je vais vous raconter comment j’ai pu calmer un peu mon cerveau avec tout ce bazar, et qui est, comme je l’apprendrai plus tard, une technique utilisée en hypnose pour diverses problématiques.
À un moment donné c’était tellement insupportable que j’ai basculé sur une solution spontanément. Faire TOUS MES TOCS. Mon état empire ? ALLEZ J’EMPIRE TOUT.
Jusqu’au moment où c’était tellement plus insupportable que tout s’est arrêté tout seul.
Par contre j’en ai bavé. Beaucoup.
Attention, cette idée n’est peut-être pas adaptée pour tout le monde. Peut-être que vous préférerez avoir une béquille médicamenteuse ou deux. Peut-être que vous souhaiterez être accompagné par quelqu’un avant d’en arriver à là. Ou de tester d’autres techniques.
Gardez aussi à l’esprit que ces TOC expriment quelque chose. Et qu’il va falloir s’occuper de ce « quelque chose » impérativement, comme vous lui coupez son moyen de parole. Moi je n’étais pas au courant à l’époque. C’est pour ça que je raconte mon expérience et cette technique « bizarre » que j’ai utilisée.
Étonnamment, cette technique de « faire le symptôme à fond » est aussi utilisée en thérapie, parfois même à l’envers (« ne pas faire la solution »). Parce que cela met le cerveau dans une tension telle qu’il est obligé de basculer.
Mais bon, les hypnotiseurs sont des êtres étranges 😆 Mais nous pouvons discuter de cet article en commentaires, promis je ne mords pas !