Nous respirons tous. Et les hypnotiseurs peuvent se servir de la respiration pour mettre quelqu’un en transe. Je vous avais déjà parlé de la respiration dans cet article. Je vous avais aussi parlé de ma crainte de propager des idées qui tournent dans les milieux de l’hypnose, idées qui peuvent être sujettes à controverse…
Alors allons valider ou infirmer ces idées avec ce que nous pouvons trouver dans la littérature scientifique. Et aujourd’hui nous allons parler de la respiration et de son lien sur le cerveau.
Respiration et modulation de l’activité du cerveau
Regardons cette étude : Respiration modulates oscillatory neural network activity at rest de Daniel S. Kluger et Joachim Gross. Je vous mets aussi l’article de Cerveau et Psycho qui parle de cette étude, d’une manière plus abordable.
En « bref »
Les chercheurs ont prouvé que la respiration modulait l’activité cérébrale, en mesurant l’activité cérébrale de 28 volontaires.
En plus, ils ont même pu trouver où cette modulation produite par la respiration se trouvait dans le cerveau. Pour cela, ils ont cherché où l’effet était le plus fort. Soit la zone corticale et sous-corticale. Cela touche notamment trois réseaux de neurones importants :
- le réseau du mode par défaut, qui s’active quand on laisse nos pensées dériver
- le réseau qui contrôle l’attention
- le réseau de saillance qui fait le tris entre les stimulis « signifiants » ou non
La respiration semble donc moduler l’activité du cerveau en profondeur.
En quoi c’est intéressant ?
Nous savions déjà que la respiration avait un rôle sur le cerveau. Avec cette étude nous pouvons voir qu’il s’agit aussi d’une affaire de rythme de respiration et de rythme cérébral.
Et d’autres études, qu’il nous faudra aller lire, montre que la respiration agit de cette manière sur la cognition, les émotions et d’autres processus cérébraux.
Rappelons aussi que la respiration est particulière… Nous pouvons agir dessus consciemment. Vous pouvez, par exemple, décider de respirer plus lentement ou plus vite. Nous avons un certain contrôle dessus et pourtant… Le contrôle total nous échappe, et heureusement ! L’automatisation de ce processus est essentielle pour notre survie.
D’autant plus avec le rôle de la respiration sur notre cerveau…
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