Les plus chanceux d’entre vous ne connaissent pas ces moments où le cerveau est « bizarre », lié à la dysfonction exécutive.
Ceux qui connaissent ont peut-être besoin d’exemples des impossibilités liées à cette bizarrerie.
L’idée ici n’est pas de diagnostiquer qui que ce soit, parce que je ne suis pas habilitée à le faire. En revanche j’aimerais ouvrir le dialogue sur le fait qu’il y a des gens qui fonctionnent de manière « peu conventionnelle » voire pas du tout. Ces gens qui se font traiter de feignants…
La dysfonction exécutive : c’est quoi ce cerveau bizarre ?
La fonction exécutive, grossièrement, c’est ce que notre cerveau met en oeuvre pour réaliser une tâche.
La dysfonction exécutive est donc un bug sur une ou plusieurs de ces fonctions dont nous avons besoin pour passer à l’action.
Les troubles de la fonction exécutive sont fréquemment observés chez les autistes et les TDAH. Mais elles peuvent se retrouver dans d’autres cas.
Quelques exemples de dysfonction exécutive :
Pour se donner une idée du bazar que ça peut être, voici quelques exemples de dysfonctionnement :
- Difficultés dans la réalisation d’une to-do list mentale, c’est-à-dire dans la planification, l’organisation et la priorisation des tâches. Par quoi faut-il passer pour ranger un logement en désordre ?!
- Peine à passer à l’action et à rester concentrer sur l’activité en cours. Quand vous pensez aux hyperactifs, vous imaginez sûrement un enfant qui ne tient pas en place… Sachez que cela arrive aussi aux adultes. Un adulte qui peut rester bloquer sur sa chaise pendant quelques heures parce qu’il faut passer à la douche, mais que la tâche ne s’enclenche pas dans sa tête…
- Problème d’adaptation à de nouvelles situations, parce qu’il faut pouvoir prendre de nouvelles décisions… Lesquelles… Dans quel ordre…
- Le même soucis se retrouve quand il faut résoudre des problèmes
- Facilité à planifier les tâches, mais priorisation catastrophique
Toutes les étapes des fonctions exécutives peuvent présenter des bugs ou « juste » certaines, et à des degrés divers. Il y a donc quelque chose dans le cerveau qui ne se fait pas, ou pas correctement.
Les personnes concernées doivent donc trouver des stratégies, des aides humaines ou matérielles. Cela peut être, par exemple, quelqu’un qui fait une liste des tâches à suivre dans le bon ordre pour atteindre un objectif (comme se commander un sandwich dans un fast-food).
Si vous vous pensez concerné par ces soucis, sachez que vous n’êtes pas seuls. Faites un tour sur Twitter, notamment la communauté autiste TDAH. Beaucoup montrent leurs solutions pour faire face à certains problèmes. Même sans diagnostic officiel, vous pouvez tester leurs idées et voir ce qui vous convient. Quelques idées de hastags à taper dans la barre de recherche : #AskingAutistics, #ActuallyAutistic.
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