Une histoire de force mentale seulement ?

Est-ce que ça existe des gens faibles ? Pouvons-nous considérer que l’être humain, ou une partie de la population, est devenu un tapis pour s’essuyer les pieds ? Est-ce vraiment seulement une histoire de force mentale ?

Ces gens faibles qui restent dans leur problème… Il faut quand même une sacrée force pour se mettre dans la merde sans en sortir… Est-ce qu’on ne serait pas plutôt fort pour se mettre dans la panade ?

En bref, j’ai regardé Cauchemars en cuisine puis Mike Horn et Philippe Etchbest manger une fondue (vous pouvez retrouver les deux vidéos sur leur chaîne youtube respective).

person rock climbing
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L’expérience de l’inertie

Pourquoi y-a-t-il des gens qui restent coincés dans une mauvaise situation ?

Peut-être n’ont-ils pas les moyens financiers, techniques, et les compétences pour changer.

Leur histoire de vie fait qu’ils sont « paramétrés » comme ça depuis « toujours » et ne connaissent rien d’autre. On peut retrouver ces paramétrages dans des manuels de psychologie. Les personnes traumatisées sont réglées d’une manière qui peut rendre compliqué le changement. Ou alors certaines personnes restent dans un mode de dépendance parce qu’elles espèrent obtenir plus de soins, d’attention des autres.

Certains sont coincés dans cette « dynamique ». Et tant que cette « dynamique » est là, plus rien ne bouge. La dynamique peut être un conditionnement par exemple. Quand plusieurs personnes se conditionnent l’une et l’autre, cela peut donner des dynamiques compliquées… À qui la faute alors ? Ne rejetons pas la faute sur les personnes qui n’ont pas les outils pour détecter et changer le problème…

Il y a d’autres personnes qui déraillent sans explication « compréhensible ». Dans le dernier épisode de Cauchemar en cuisine (j’écris cet article le 27 juin), nous avions un cuisinier qui avait tout pour lui. Il était sur les rails pour une belle carrière. Pourtant, il est sorti des rails. Pourquoi ? (Je n’ai pas regardé l’épisode jusqu’au bout parce qu’il se faisait tard). Il avait tout au départ… Pourquoi n’avait-il plus rien à l’arrivée ?!

La dépression. Quand elle est là et éteint tout… Il y a besoin d’un accompagnement spécifique pour s’en sortir…

Quoiqu’il se passe, ces personnes sont bloquées, ne bougent plus. D’un point de vue extérieur, sortir de là semble si simple. Presque une question de « volonté ». Vous avez sûrement entendu ces faux « coachs » experts qui tiennent un discours du type : « Tu es en dépression ? Arrête ».

Si c’était si simple que ça… Si ce n’était qu’une question de se bouger, de se remuer… À personne faible problème faible non ? Il suffirait d’une pitchnette ? Et pourtant, Philippe Etchebest, dans son émission, ce n’est pas des pitchnettes qu’il met à ses cuisiniers qui déraillent… Ce sont de vraies gifles mentales ! Il a des techniques pour « secouer le cocotier ». Et il est prêt à tout pour ça, même aux actions les plus radicales.

J’ai vraiment l’impression, de mon point de vue totalement biaisé qu’il y a quelque chose qui échappe à la volonté consciente et que ce n’est pas seulement une histoire de force mentale « contrôlable ». Dans beaucoup d’épisodes de Cauchemar en cuisine, nous voyons des restaurateurs qui ne nettoient plus leurs outils et leur plan de travail. Sans être du métier, cela est pourtant une base acquise par le plus grand nombre… Comment on en arrive à ne plus nettoyer et filer des aliments moisis aux clients ?! (Je ne parle pas des gens souffrant de dysfonction exécutive)

Force mentale et expérience

Prenons Mike Horn, l’aventurier. Cet homme est incroyable. Connu pour mener des expéditions dans des endroits du globe où nous n’allons pas habituellement (trop froid, trop chaud, trop de crocodiles), il a aussi fait la guerre dans sa jeunesse. Il explique, dans une vidéo sur sa chaîne Youtube, qu’il a mis la guerre « de côté » pour ne pas que cela ne détruise son esprit.

D’après nos deux colosses, Philippe Etchebest et Mike Horn, l’être humain est face à trop de choix. (Vidéo de la fondue)

Cela semble plutôt logique… Je déteste les araignées (elles ne m’aiment pas non plus). Si je devais choisir entre une côte de boeuf et une araignée de la taille de mon assiette, le choix serait vite fait.

J’ai eu plusieurs coupures d’électricité il y a quelques années. Je sais que je peux prendre une douche froide, en hypnotisant mon cerveau pour lui faire croire que l’eau est chaude. Et pourtant je choisis largement de me brûler sous le jet !

Mike Horn, de son côté, s’est retrouvé dans des situations où il n’avait pas le choix. En plus, il a vécu tellement de choses qu’il a une somme d’expériences incroyables sur lesquelles il peut se baser.

Si je me retrouve face à un obstacle qui me semble infranchissable, je vais être bloquée pendant un temps. Philippe Etchebest le voit bien face à ses restaurateurs. Certains restent au pied de la montagne, persuadés qu’ils sont incapables de la gravir. Même s’ils n’ont jamais essayé. Ils se racontent qu’ils n’ont pas les capacités. Moi, face à mon obstacle, je vais avoir cette foutue voix me disant que je suis incapable de le franchir. Mais si j’ai déjà eu d’autres expériences d’obstacles aussi gros, je vais pouvoir dire à mon cerveau « Attends coco, on a fait X rappelle-toi. C’était galère mais on l’a fait. »

Un Mike Horn qui a vécu des choses incroyables va avoir une quantité d’expériences phénoménale sur lesquelles il va pouvoir s’appuyer pour franchir de nouveaux obstacles.

Tout ça apporte aussi de la créativité. Je fais beaucoup d’activités manuelles. Face à un problème, je sais que je peux piocher dans une gamme de techniques qui me permettront de le résoudre. (Bon, le tricot n’aide pas à réparer une voiture je vous l’accorde)

Comment acquérir de l’expérience alors ? Foncer dans le tas, évidemment… Prendre des cours de poterie, faire du saut en parachute… Ou la méthode Etchebest. Parce que c’est ce qu’il fait vivre aux gens. Il leur fait vivre des expériences pour expliquer à leur cerveau « Tu es capable », « Change ». On peut vivre des expériences en hypnose aussi, puisque le cerveau accorde autant de crédit aux expériences imaginaires.

La force mentale et savoir piloter son corps

Un des points qui nous bloquent le plus, de mon impression totalement biaisée encore, c’est la réticence au changement. On aime pas ça. Notre cerveau préfère économiser son énergie et rester dans ce qu’il sait faire. En plus de ça, le changement est aussi synonyme de plonger dans l’inconnu. Qui aime ça, à part Mike Horn ? ????

Comment faire pour identifier que c’est la résistance au changement qui nous bloque ? Et une fois identifié, comment je fais pour débloquer mon cerveau qui va lutter de toutes ses forces pour ne pas changer ? Philippe Etchebest a ses techniques musclées. Les hypnotiseurs et camarades coachs ont des outils pour aider le cerveau à transitionner vers le changement. Quelqu’un qui n’a pas les techniques… Reste coincé sur le bas côté.

Bon, les hommes virils et puissants vont sûrement me dire : « suffit de se bouger le… ». Oui je veux bien, mais on peut avancer sans se frapper aussi. On peut expliquer à son cerveau : « Je sais que tu as peur, mais on va y aller tranquillou, par étapes… Regarde, j’ai tout prévu sur la todolist, d’abord cette petite tâche, là, facilement accessible. Puis regarde tout ce que ça va nous apporter… » Ou parfois avoir besoin d’un secouage de cocotiers en règle. Le coup de pied au derrière a aussi des facultés thérapeutiques, je vous l’accorde.

Forcément c’est plus facile quand on connaît « son véhicule ». Si je n’ai plus « d’essence », je pourrais forcer autant que je veux, je n’obtiendrai pas un résultat satisfaisant. Les sportifs, par exemple, savent quand ils risquent de tomber en panne, et combien il reste de carburant en réserve… Voire même pousser encore un peu avant la panne sèche.

Quand Mike Horn explique avoir préservé son esprit des horreurs de la guerre, il montre une résilience incroyable. Il sait être résilient. Heureusement, ça s’apprend.

Connaître son corps et sa tête aide aussi à savoir quand on est coincé dans une dynamique bizarre peu avantageuse pour nous… Et à en sortir. Puis à préserver sa tête, parce que la vie est une course de fond, que l’on espère sur le plus long terme possible…

C’est peut-être ça la force mentale

Loin du mythe de l’homme Rambo, avec ses couteaux entre les dents, c’est peut-être ça la force mentale.

C’est avoir vécu des expériences qui permettent d’être flexible mentalement. X ne marche pas ? Testons Y.

Puis connaître suffisamment son véhicule pour éviter la panne, ou débloquer le moteur.

Et avoir des techniques pour aider son véhicule à avancer en toutes circonstances.

Ou parfois s’effondrer… Si c’est inévitable… Retourner au stand et repartir quand on a le feu vert.


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