L’eldorado des formations, la promesse du succès et du développement personnel

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L’eldorado des formations, du développement personnel, du coaching… Vaste débat. Avec Elisabeth Mallengier, nous nous sommes arrêtées sur un point particulier qui nous a fait réagir… Vous pouvez trouver sa réaction sur cet article : Coaching et formation : promesses trompeuses et désillusions.

Ici je vais aborder le sujet sous un angle différent, comme ça vous aurez deux angles de réflexion. Et vous découvrez Elisabeth Mallengier au passage !

Le contexte de base : une promesse d’une formation dans le développement personnel

Il vous faut un petit peu de contexte quand même… Je vais tenter d’en donner suffisamment sans dévoiler la personne à l’origine de la réflexion, ni son business de base.

Je suis tombée sur une offre de lancement de formation, venant d’un des domaines que je suis.

La promesse : reconversion en trois mois, carnet de clients plein en avance sans prospecter.

Mais à cette promesse de base je vais rajouter d’autres éléments que j’ai pu voir sur d’autres offres, dans d’autres domaines que je suis. Résumé :

• reconversion rapide et facile

• succès rapide

• peu cher, ou du moins abordable

• vivez de votre vrai passion

• obtenez un métier qui vous met à l’abri de la crise financière

• exercez un métier qui vous rémunère 10 000e par mois

• si vous ne prenez pas ma formation X, c’est que vous n’êtes pas passionnés par ce que vous faites (je vous jure je l’ai mal pris cette injonction !)

Franchement, face à une promesse de succès facile, rapide, peu onéreux… Une personne qui veut changer de situation, sûrement parce qu’elle est en tension dans sa situation actuelle, va succomber…

Le côté vicieux de l’eldorado des formations et du développement personnel

Toutes ces injonctions visent à pousser la personne à consommer ces formations, parce que tout ça va changer sa vie et l’aider à se développer.

Mais elles ne sont pas forcément reliées à la réalité du terrain. Elles vendent le rêve, mais pas le cauchemar non plus ! Aujourd’hui, le marché de l’emploi change sous l’influence de nouvelles lois, de facteurs extérieurs qui sont autant d’éléments perturbateurs ! Et ça, une formation ne va pas forcément vous le dire, ça ne fait pas vendeur !

Je vais parler de l’hypnose, parce que c’est un domaine que je connais. Aujourd’hui, quelqu’un qui sort de formation d’hypnose pour monter son cabinet peut potentiellement se crasher dans trois ans. La dernière fois que j’ai entendu un pourcentage d’une célèbre école de formation c’était : 30% des étudiants quittant l’école sont encore en activité au bout de trois ans. Je ne sais pas quel est le chiffre aujourd’hui, mais en tout cas, il y a peu d’élus. Et encore… Combien touchent ces gagnants ? Arrivent-ils à vivre de leur métier ?

La triste réalité est que ces formations vendent une compétence, quand elles y arrivent, mais pas tout le set complet pour « survivre » après ! L’entrepreneur vendant sa compétence a en réalité plusieurs casquettes : la compétence qu’il vend, la communication multi-réseaux et l’animation de la communauté, la comptabilité, la législation pour comprendre tout le cadre légal autour de l’activité, la formation continue, la vie personnelle…

Puis la formation n’explique pas les difficultés liées au terrain, surtout dans les métiers saturés… Et oui, ce n’est pas vendeur ! Et pourtant, ce serait bien de vendre ça aussi…

Face à la promesse…

La promesse de ces nouveaux eldorados de la formation est extrêmement culpabilisante. La publicité vous dit : prenez ma formation et vous finirez riche et célèbre ! Si vous galérez actuellement, c’est de votre faute.

Non.

Nous sommes dans une situation compliquée aujourd’hui.

Et ces formations aux promesses mirobolantes ne nous donnent pas toutes les armes pour naviguer dans un monde chaotique.

Parce que ce n’est pas vendeur. Et pourtant ça devrait l’être.

Alors si vous voulez vous reconvertir… Attention… Le chemin n’est pas forcément aussi rose qu’on veut vous le faire croire. Vous allez peut-être avoir besoin de plus de préparation et de sécurisation que prévue. Par exemple, prévoir un budget communication. Un autre budget « survie pour quand il n’y a pas de clients ».

Trop de gens se lancent avec peu ou pas de filet de sécurité. C’est vraiment dommage… Mieux vaut en avoir trop… Peut-être qu’au final tout va bien se passer… Mais prenez au moins des protections, au cas où.


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