Je suis sur un chantier « dentaire » donc forcément j’ai des expériences relatées à l’auto-hypnose, les sessions chez le dentiste, la douleur et comment rater son auto-hypnose. Forcément, il faut que je vous raconte. (Donc il y a des biais tirés de ma propre expérience)
Petit point rapide déjà : vous avez remarqué que j’ai moins posté ces derniers temps… Oui. J’ai besoin. Je suis fatigue. Je vais tenter de refaire quelques articles d’avance et de vous proposer des idées intéressantes.
Comme je vous parle de douleur en ce moment, je vais éviter de vous refaire un grand pavé et je vous renvoie sur cet article si vous voulez en savoir plus. Toutefois, le point précaution qu’il faut toutefois répéter : une douleur est un signal, avant de la supprimer il faut savoir ce que ça veut dire, donc aller demander au médecin.
En revanche il y a des endroits où ce serait sympa de pouvoir diminuer un peu ce signal et où vous êtes parfaitement au courant qu’il y a un problème.
Quand vous allez voir votre dentiste par exemple. Ou quand vous avez un accident. Dans le cas d’un accident, il y a besoin de la douleur pour savoir où est le problème… Mais quand vous avez l’équipe du SAMU, et le scanner à portée de main, boooon…
Méthodes pour supprimer la douleur
La distraction
Imaginez… Vous êtes chez dans le cabinet de votre médecin qui est sur le point de vous faire une injection. Je ne pense pas que vous aimiez les piqures… Vous allez probablement essayer de penser à autre chose pour vous distraire et que la douleur passe plus vite et soit moins forte.
(Et là la personne qui vous fait l’injection vous sort : « ATTENTION JE VAIS PIQUER ÇA VA FAIRE MAL ») (Ahem ahem)
C’est une technique qui marche bien (quand personne ne vous dit dans l’oreille « attention je pique »), et c’est facile. D’un point de vue purement technique elle consiste à prendre votre attention, et la mettre sur autre chose avant que la douleur arrive et vole votre attention.
Et ça marche très bien sauf quand quelqu’un ou quelque chose vole votre attention.
Le problème est qu’il va y avoir des situations avec des distracteurs à un moment donné.
Le distracteur peut être le pistolet bizarre énorme que le / la dentiste peut vous mettre dans la bouche ou le bruit de tondeuse du machin bizarre qui va frotter vos dents !
La dissociation
C’est un peu comme si on pouvait quitter son corps pour un temps. Ou se détacher d’une partie de son corps.
Ou encore, un peu comme si vous décidiez de prendre toute l’attention que votre cerveau porte à votre corps ou à une partie particulière… Pour la déplacer ailleurs.
Cette gymnastique mentale fonctionne très bien… Mais demande un effort à maintenir et est encore vulnérable face aux distracteurs que vous risquez de rencontrer. Et peut-être qu’un jour vous n’aurez pas l’énergie mentale nécessaire pour faire cette gymnastique.
L’ancrage
Vous appuyez sur un bouton et PAF vous pouvez prendre votre attention et la diriger ailleurs.
Le bouton peut être un son, une odeur, quelque chose de visuel, une pensée… Dans mon cas par exemple, c’est le spot lumineux sur le plafond des salles de soins. (Pourquoi ? Parce que c’était là…). Ce spot lumineux fonctionne… Sauf quand il est trop lumineux (oui je me plains aussi quand ma glace est trop froide). Et je suis bien embêtée quand j’ai quelqu’un dans mon champs de vision, m’empêchant de voir mon spot.
Et si vous avez un son, comment pouvez-vous l’entendre par-dessus le bruit de la fameuse roulette du dentiste ? (Ou des sirènes des secours ?)
L’anesthésie
Une anesthésie mentale… Sans médicaments.
Oui c’est possible. Vous pouvez l’obtenir avec une séance d’hypnose et des métaphores relatives à l’anesthésie (vous trouverez sûrement l’histoire du gant magique) (moi mon gant magique c’était un gant de rien). Ou vous pouvez l’obtenir en utilisant la distraction, la dissociation, l’ancrage (ou autres). Si vous avez le temps vous pouvez partir de la distraction et augmenter graduellement. Cela peut être pratique dans le cas d’un soin. Vous n’aurez peut-être pas besoin de vous couper totalement de vos sensations, mais en cas de besoin vous aurez juste une petite étape à franchir. Personnellement, quand l’anesthésie locale ne tient plus, cela me permet d’agir rapidement.
Ou vous pouvez très bien décider d’activer l’anesthésie directement aussi.
Mais il faut aussi penser aux distracteurs… Et comment faire si jamais il y a trop de voleur d’attention quand vous en avez besoin.
Pour ma part j’utilise ce que je sais faire de mieux… Penser. Comme j’arrête jamais, en cas de distracteur j’essaie de me distraire pour penser à autre chose… Ce n’est pas forcément évident et il faut pouvoir maintenir cet état. (Mais je vais m’entrainer et je vous dirai !)